NAMIE, 2017
Dans le poème de George Perec L’éternité publié en 1981, les mots “silhouettes”, “érosion”, “mémoire”, “immobiles” ou encore “mouvements” faisaient pour moi, écho au tsunami ayant eu lieu au Japon, à Fukushima. Par conséquent me basant sur l’évolution du cinéma japonais suite à Hiroshima ainsi que sur le travail d’un cinéaste contemporain de George Perec, Jean- Luc Godard, j’ai pris la décision de faire jouer la typographie avec l’architecture. La vidéo quant à elle, est un film d’archive trouvé sur internet, d’un japonais ayant eu l’autorisation de se rendre à Namie, ville étant aujourd’hui la plus radioactive au monde. Autant les travellings avant donnent une certaine densité et ou un coté dramatique au film (ex : L’Aurore de F. W. Murnau (27) (travelling avant où l’on suit un homme dans la pénombre) ou Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick avec les soldats dans les tranchées), autant dans ce cas précis, la vidéo, plan séquence en traveling latéral, a une vocation descriptive dépourvue de prise de position. Elle se fait témoin des conséquences du tsunami dans cette ville devenue fantôme. Enfin, le mot “catastrophe” étant le point final du poème, j’ai réalisé un montage sonore des personnes ayant filmé l’incident.
2018 Festival SICINEMA, Caen
2018 Festival Premiers Plans, Angers
2017 TARMAC du Palais de Tokyo, Paris